15Bleu-de-Prusse15-

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TEXTE 12: la mer

Cette tristesse m'envahit de nouveau, elle me maltraite, me fouette aussi violemment que le vent marin qui pousse et malmène, tant il a de puissance sur le peu d'énergie qu'il me reste. Ce vent coupe mon visage, bat mes cheveux qui eux-mêmes frappent mes joues. Cette bourrasque, me venant en pleine face, me clos les yeux, m'empêchent de voir. Je me laisse aveuglément conduire, luttant pour avancer.
Je n'y arrive plus, je me laisse emporter par le courant de mes émotions. Emporter vers le large au sein d'un océan de larmes. Ses eaux m'engloutissent et me noient. Je ne sais plus nager, je me débat en vain dans une mer sans fond. Tellement glaciale qu'elle me paralyse, me perce le cœur. Une onde d'un bleu opaque et impénétrable qui me dissimule. Elle ne m'offre aucune prise, je ne pourrais m'en sortir que si l'on me tant la main. Hélas, personne ne me voit ou ne veut me voir. Elle continue à me ballotter, et à me claquer contre les pieds de la falaise avec le déchaînement monotone de ses vagues tumultueuses.



27/03/2013
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